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Tweeter, pourquoi ?

Publié le 15 décembre 2013 par pmx

« L’homo sapiens des temps postmodernes évolue dans une société stressante, anxiogène, donc addictogéne. Il est pressé, compressé, oppressé, harassé, phagocyté par sa quotidienneté vampirisante » (1) Il doit secréter ses propres antidotes pour survivre et avancer dans sa savane sociétale déshumanisée et risquée. Savane dans laquelle l’esprit décisionnel perché dans sa canopée protégée, n’ose s’aventurer.

Alors tweeter peut être l’ordonnance adaptée. Tweeter, c’est surfer sur les mots, les idées. Tweeter, c’est tousser, expectorer une réflexion pour tenter d’être lu, entendu et la faire remonter jusqu’à la canopée intouchable. Tweeter, c’est devenir   « ADDICT AU TEXTE » dirait notre cher libraire indépendant. ( http://www.librairiecheminant.com/ ). Tweeter, c’est tisser  une passerelle vers l’autre, les autres. Tweeter, c’est revêtir le costume de l’autre, le temps d’enfiler sur la toile les 14O caractères essentiels. Tweeter, c’est s’inscrire dans cette dynamique horizontale, vibrionnante d’idées, d’initiatives et être évolutif. Tweeter, c’est s’articuler à cette hégémonie décisionnelle verticale fossilisante, afin de la faire vibrer et chuter sur le dur sol de notre savane, moins cotonneuse.

Tweeter, c’est apprendre, attendre, surprendre, rendre, s’entendre, entreprendre, se répandre, émettre, transmettre, remettre, se démettre, intervenir, définir, être, accompagner, entourer, assister, sauver.

Tweeter, c’est paradoxalement injecter un sens  humain à notre « être ensemble », le virtuel au secours de la rencontre  réelle.

Nous évoluons dans cette mouvance, alors sachons positiver cette métamorphose sociététale, poursuivons cette « VOIE » et traçons collectivement avec  toute notre «  diversité » le chemin de notre devenir et détournons nous des sirènes nous précipitant vers «  l’abîme ».

Patrick Moureaux

(1) LE SOLEIL DANS LA PEAU  P. Moureaux Robert Laffont 2012

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