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POUR UNE POLITIQUE ADAPTATIVE !

Publié le 11 novembre 2014 par pmx

 

 

 

 

Les capacités de coopération  auraient permis à l’Homo sapiens de devenir une espèce animale dominante sur Terre. Malheureusement une variante  émergea au sein de notre hexagone, homo politicus, dotée d’une capacité prédatrice singulière et absolue sur ses propres congénères. Elle demeure campée sur sa canopée originelle, protégée, dorée, et n’osant en aucune circonstance  descendre dans la savane du citoyen-sapiens, ô combien risquée. Elle s’organise en « tribus », clans, castes, réseaux, tous connectés  pour virtualiser une organisation extensive et expansive. Le système s’est « Orwellisé »  insidieusement dans une organisation hiérarchique  verticale, monolithique, idéologique, mimétique, génétique, mais aujourd’hui archaïque, obsolète et  délétère. 1984 c’est déjà maintenant !

Cette variété mutante a façonné  unilatéralement un biotope socio-anthropologique  figé, pillé, maltraité ; momifiant toute métamorphose salvatrice proposée par la réflexion plurielle, collective, massive, par le reste  du troupeau  parqué dans un enclos de soumission. Les projets évolutifs darwiniens  de gouvernance de l’espèce sont exprimés et édités par cette autre branche, horizontale, innovante et vibrionnante, mais non entendue, non reconnue. Notre  fossilisation sociétale  prématurée est assurée, organisée par ce pouvoir vertical, qui propose une seule et unique  thérapie collective ciblée sous le nom de réforme, médicament politique placébo  à la date de péremption dépassée depuis moult temps.  Il clame notre  résistance thérapeutique pour se soustraire  aux effets secondaires générés par une incompétence reproductible, sans rivale. Alors il invente des peurs, des imaginaires contagieux perfusés en continu par les flux magmatiques clonés  des médias. Nous sommes plongés dans l’océan des « immédiatetés successives », additives, addictives, nous diluant dans notre temps collectif. Le citoyen-sapiens s’est naturellement doté depuis ses origines : « d’empathie constructive », de « sobriété  volontaire », d’esprit collaboratif, de facultés adaptatives, de «  bon sens ». Toutes ces fonctions  acquises  dans le temps  et collectives  contribuent à sa survie. Il met tout en œuvre pour  ne pas être dirigé vers « l’abîme », dirait Edgar Morin. Il n’est pas « déclinologue » dans son  essence originelle, il est évolutif et constructeur. Il se situe  aux antipodes  de l’immobilisme de l’esprit décisionnel, demeuré bloqué sans  avoir encore atteint le stade de la bipédie pensante pratique. Oui, le poids himalayesque des diplômes dorés, garnis, choisis,  imposés, transmis, intimistes, donnés, offerts, freinent toute vélocité adaptative de cette catégorie, et la propulserait vers une extinction programmée. Auto-élimination, peut-être rédemptrice ou fatale pour le groupe ? Oui, en tout état de cause,  notre issue  favorable passera par   la «  co-évolution »  de toutes les entités physiques qui se délesteront de toute « étiquette idéologique » nuisible et inutile. Ce sera un élément moteur et fédérateur d’une évolution choisie, adaptative, collective et non destructrice. Le curseur des forces motrices entre la réflexion verticale et la décision horizontale doit impérativement  être corrigé, équilibré en les combinant sans clivage  de façon durable.

A quand « un paléoanthropologue dans l’entreprise »1 France ?

1 Pascal Picq. Un paléoanthropologue dans l’entreprise. Editions Eyrolles

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