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Non à la Verticalité momifiante et obsessionnelle. Oui à l’Horizontalité émotionnelle et innovante

Publié le 20 octobre 2013 par pmx

Si vous êtes en osmose avec ces propositions vous avez déjà revêtu le costume de « l’homo sapiens postmoderne »(1).Michel Maffésoli en est le procréateur, l’émetteur de ce concept, je ne suis que le passeur, le transmetteur, et j’ose imaginer que vous deviendrez une foultitude de récepteurs et de diffuseurs après la lecture de cet article. La démocratie,  super carburant de notre quotidienneté devient aujourd’hui une anti-phrase. Comment a-t-on spolié le citoyen de ce droit initial et originel à se gérer ? L’organisation sociale contemporaine est obsolète, née des temps judéo-chrétiens fondateurs, mais devenue anachronique et délétère. Une saturation de cette verticalité hégémonique du pouvoir politique, médiatique, et de la connaissance institutionnelle s’infiltre dans notre « être ensemble » et impacte les transformations en cours de nos attitudes. Cette verticalité ne cesse de nous proférer et  assurer des lendemains enchanteurs, encore et toujours plus radieux, grâce au sacro-saint progrès, mythe en cours de métamorphose. Cette verticalité  détient le « savoir dire » et le «  savoir faire », mais ne se sait pas touchée par une cécité et un autisme la plaçant en situation de déconnection absolue par rapport à notre « quotidien pluriel » Elle est fondée sur le pacte républicain protecteur auquel le décideur s’accroche, mais il s’atomise, un contrat social obsolète et un individualisme en cours de revisitation. Le tout habillé par une carapace rationnelle, véritable camisole anti-émotionnelle.

Le citoyen ou l’individu se trouve à un carrefour de sa destinée, un réarrangement dirait JC Guillebaud, une métamorphose pour Edgar Morin, un glissement pour Michel Maffésoli. Il apporte des corrections, un lifting à sa configuration contemporaine. Il s’ancre dans un « présentéisme » en replongeant dans ses racines vitales, et se déleste du poids lourd qu’est l’hypothétique futur imperceptible et consommateur de vie, d’énergie, de vitalité. Il nous consume en nous spoliant de notre chronologie essentielle et vitale représentée par notre quotidien. C’est dans cette puissante horizontalité que nous allons innover et puiser notre vitalité et notre survie. Notre guérison à cette overdose organisationnelle, institutionnelle et décisionnelle passe par ce cheminement, « notre chemin »2 dirait une fois encore Edgar Morin.

La puissance  matérielle se dilue, la réalité s’impose et s’exprime en s’affranchissant de ce carcan social devenant ancestral, pour saupoudrer sa quotidienneté d’un piment « émotionnel », le réveillant ainsi dans un lien sociétal. La société devient désormais plurielle et tribale, ou  chacun retrouve une appartenance symbiotique avec soi, avec l’autre et les autres.

Cette approche horizontale tisse un sentiment de re-liance, aux antipodes de la méfiance, défiance, et opposition clanique tant secrétées par l’hégémonie verticale monolithique, académique, mimétique, voir paléolithique et génétiquement transmissible.

Nous évoluons  vers cette dynamique, ce n’est pas  une OPA, cette métamorphose s’invite  dans une mouvance lisible avec pondération.

L’homme postmoderne qualifie l’individu  doté d’une  solide capacité vitale de résistance, le conduisant paradoxalement sur la « voie » de la guérison. Ce pourcentage et non quantifiable. Malheureusement notre société est anxiogène et donc addictogène et ce à tous le étages de notre vie.  Malheureusement tout individu dépourvu de cet esprit critique s’enkystera toujours plus dans une attitude consumériste plurielle, intense et momifiante, empruntant ici le chemin des pathologies et de la soumission organisée et consentie. Nous optons désormais pour un «  vivre ensemble » tribal témoignant de cette mosaïque « sociétale » ou encore de la «  société des modes de vie «  selon l’expression de Jean Viard.

Alors Osons !(2), nous engager sur  cette «  voie »(3) qui trace le paysage de la postmodernité, nous conduisant ainsi vers cette mutation salvatrice.

Patrick Moureaux

1 Michel Maffésoli. L’homo éroticus, des communions émotionnelles.  éditions    Bourin 2012

2  Patrick Moureaux. Alors Osons ! éditions Amalthée 2012

3 Edgar Morin. Mon chemin. éditions Fayard 2008

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